Ça y est, vous avez obtenu votre PVT, vous êtes prêts à partir vous expatrier ! Une expatriation au Québec, c’est un grand saut vers l’inconnu et ce n’est pas toujours facile de se lancer dans une aventure comme celle-ci sans être guidé. Je suis passée par là alors je comprends votre angoisse et je sais toutes les questions que vous vous posez.
Alors aujourd’hui, je vous dresse la liste des 6 choses à faire impérativement avant votre expatriation au Québec. Prêts ? C’est parti !
Que faire avant une expatriation au Québec ?
Lorsque l’on a obtenu son PVT, il est possible de s’installer où l’on veut au Canada. Parce que je suis expatriée à Montréal, je vais orienter cet article vers une expatriation au Québec, mais sachez que vous pouvez explorer les provinces hors du Québec. Si les détails peuvent changer selon les provinces, les grandes lignes restent les mêmes.
Prendre son billet d’avion
Ça peut paraître bête de mettre ça dans la liste des choses à faire tellement ça semble évident. Et pourtant, c’est la première vraie étape qui vous fera lancer la machine de l’expatriation.
Une fois votre billet d’avion acheté, plus possible de faire machine arrière (bon, en vrai si, mais les choses deviennent vraiment sérieuses !).
Tout d’abord, il faut savoir dans quelle ville québécoise vous souhaitez vous expatrier. A noter que quelle que soit votre destination, il faudra forcément atterrir à Montréal ou Québec.
Il existe plusieurs compagnies aériennes qui font des liaisons entre la France et le Québec, voilà quelques infos pour vous aider à faire votre choix.
Air France
Air France est de loin ma compagnie aérienne préférée. C’est avec eux que je voyage pour faire presque tous mes trajets vers la France.
La compagnie nationale française peut parfois être un peu chère, mais le service est tellement supérieur aux autres compagnies que je suis prête à mettre une centaine d’euros de plus.
Pour info, Air France dessert Montréal et Québec à l’année.
Air Transat
Air Transat est une compagnie canadienne qui propose des tarifs plus avantageux. En revanche, le service est moins qualitatif.
Personnellement, je ne suis pas une grande fan de cette compagnie, mais je dois avouer que parfois les tarifs sont vraiment avantageux. Il faut tout de même prendre en compte que presque toutes les options sont en supplément, comme les bagages en soute, les repas à bord et même les couvertures et écouteurs !
Néanmoins, le célèbre site Pvtistes.net a une entente avec Air Transat qui vous permet de prendre un bagage supplémentaire de 23 kilos gratuitement. Pour en bénéficier, il suffit de venir au Canada avec un permis Expérience International Canada (c’est-à-dire un PVT, un permis Jeune pro, un VIE ou un stage). Toutes les infos pour bénéficier de ce bon plan sont dispo sur le site de pvtistes.
L’autre avantage de Air Transat est que la compagnie dessert le Québec depuis plusieurs villes en France en plus de Paris, comme Toulouse, Bordeaux ou Nantes.
Air Canada
Air Canada est LA grande compagnie aérienne du Canada. J’ai toujours eu des a priori plutôt négatifs sur eux, mais j’ai voyagé avec eux récemment et j’ai été agréablement surprise.
Les avions sont propres et on a bien de la place pour les jambes. Bon, je trouve que l’accueil est quand même plus agréable chez Air France… Mais une fois de temps en temps, si les prix sont plus bas, je valide !
Autre info, en plus de Paris, la compagnie offre des vols directs pour Montréal depuis Toulouse et Lyon tout au long de l’année.
Quitter votre emploi
Les billets d’avion sont pris, la machine est lancée ! Il est temps de prévenir votre boss qu’une nouvelle aventure vous attend.
Démissionner n’est pas forcément une chose facile, encore plus si vous aimez profondément votre emploi. Quitter votre job signifie aussi que vous pouvez être indépendant financièrement le temps de retrouver une source de revenus.
Si vous avez un PVT, vous n’êtes pas obligé d’avoir une offre d’emploi pour venir au Canada. Vous pouvez trouver un emploi directement sur place. Selon les secteurs, il est relativement facile de trouver un boulot au Québec. C’est d’ailleurs peut-une des raisons qui vous ont pousser à vous lancer dans cette expatriation au Québec), mais il faut tout de même avoir une petite enveloppe budgétaire de secours pour les premiers mois.
Il faut donc que vous soyez vraiment sûrs de vous avant de dire bye à vos collègues.
Rendre votre logement (ou le vendre)
Qui dit expatriation, dit déménagement ! Si vous êtes en location, il faut bien prendre en compte votre préavis avant de quitter votre logement. Il est généralement de 3 mois pour les appartements non meublés et de 1 mois pour les meublés.
Si vous êtes propriétaire, la mise en vente de votre logement peut prendre plus de temps. Alors n’oubliez pas de le prendre en considération dans votre planning.
Expédier vos meubles
Ce choix est optionnel bien sûr. Libre à vous de voir si vous souhaitez emporter vos meubles avec vous ou les laisser en France.
Personnellement, je me suis installée au Canada directement après mes études (pour en savoir plus sur mon installation à Montréal, c’est par ici !), je n’avais donc aucun meuble. J’ai débarqué avec une grosse valise et j’ai laissé le reste de mes affaires chez mes parents. Mon conjoint a fait de même. Mais a finalement fait expédier une grosse malle avec sa collection de livres quelques mois plus tard.
Mais certains de mes amis ont préféré venir avec tous leurs meubles. Le transport des meubles depuis la France représente un certain coût. Mais cela vous permet de ne pas avoir à en acheter en arrivant à Montréal. Alors, soit vous faites le choix de prendre un nouveau départ en repartant de 0, soit vous décidez d’emporter un petit bout de France avec vous.
Trouver un logement temporaire
Si vous ne connaissez pas Montréal, je vous conseille de prendre un appartement en location temporaire pour quelques semaines. Cela vous permettra de prendre le temps de bien découvrir Montréal et de trouver LE quartier qui vous correspond vraiment.
En plus, en prenant le temps de chercher, vous allez vous rendre compte que les loyers peuvent varier, parfois du simple au double, selon les quartiers. Vous pourrez ainsi avoir une bonne idée de ce qui pourrait vous convenir en fonction de vos attentes, de vos envies et surtout de votre budget.
D’ailleurs, pour avoir un premier aperçu, vous pouvez lire mon article sur mes 9 quartiers préférés à Montréal.
Pour trouver votre logement à distance, vous pouvez bien sûr utiliser AirBnB. C’est probablement la solution la plus simple pour trouver un logement temporaire.
Mais vous pouvez aussi regarder sur des groupes Facebook dédiés aux expats.
Sinon, l’autre solution, si vous souhaitez que cette situation temporaire soit vraiment courte est de prendre une chambre en auberge de jeunesse (la solution la plus économique) ou dans un hôtel.
Prendre une assurance privée
Si vous arrivez au Canada avec un PVT, vous ne serez pas éligible à la RAMQ, la sécurité sociale du Québec (RAMQ pour Régie d’Assurance Maladie du Québec). Il est donc obligatoire de prendre une assurance privée qui couvrira l’assurance maladie, l’hospitalisation et le rapatriement.
Sans cette assurance, les douaniers ne vous délivreront pas votre PVT en arrivant au Québec. Mais il est important de savoir que la durée de votre assurance va conditionner la durée de votre PVT.
Un PVT peut durer au maximum 2 ans. En revanche, si vous ne prenez votre assurance que pour 1 an, les douaniers ne vous donneront votre PVT que pour une durée de 1 an. Néanmoins, si vous rentrez en France avant la fin de votre PVT, vous pouvez vous faire rembourser les mois non utilisés.
Il existe différentes assurances qui couvrent l’assurance maladie, l’hospitalisation et le rapatriement comme demandé, mais les 2 principales sont Chapka et Globe Partners.
Personnellement, j’avais choisi Globe Partners. J’ai eu à l’utiliser à plusieurs reprises et j’en suis assez satisfaite.
L’assurance représente un certain coût, mais elle vous protégera tout au long de votre permis de travail. J’avais payé 700€ pour 2 ans de couverture (ils peuvent être payables en plusieurs fois). Actuellement, le coût est de 29,70€ par mois, soit environ 712€, ça n’a donc pas tellement changé depuis 2017 !
Tout au long de mon PVT, j’ai dû avancer les frais à chaque fois que j’en ai eu besoin, mais l’assurance m’a remboursé après.
Faire les dernières démarches administratives en France
Avant de prendre l’avion direction votre nouvelle grande aventure, il faut prévenir notre cher pays que vous partez. On le sait, on aime la paperasse en France, alors autant en faire encore un peu avant de partir.
Déclarer votre changement d’adresse
Il est important de déclarer votre changement d’adresse au centre des finances publiques directement via votre espace particulier de impots.gouv. Toutes les infos sont précisées ici.
Vous pouvez également prévenir votre caisse de retraite. Le Québec et la France ont une entente qui vous permet de continuer à cotiser en France même si vous travaillez au Québec. Néanmoins, il est tout de même nécessaire de les prévenir de votre départ.
Prévenir la sécurité sociale
Vous le savez, si vous partez en PVT, vous n’aurez pas le droit à la RAMQ. La CPAM va continuer à vous protéger pendant 5 mois, mais après, c’est votre assurance privée qui prendra le relais.
En revanche, si vous venez avec un permis fermé qui vous permet d’avoir la RAMQ (la sécurité sociale du Québec), il faut absolument prévenir la CPAM de votre départ.
Le Québec et la France ont une entente de réciprocité pour la sécurité sociale, cela signifie que si vous tombez malade lors d’un de vos retours en France par exemple, la RAMQ va prendre en charge les frais.
Cette entente permet également de vous éviter le délai de carence qu’il y a normalement quand on s’inscrit à la RAMQ. Pour cela il vous suffit de demander le formulaire SE-401-Q-207 auprès de votre caisse d’affiliation et le remettre à la RAMQ lors de votre inscription.
N’hésitez pas à vous renseigner auprès du CLEISS si vous avez d’autres questions
S’inscrire à pôle Emploi
Si vous quittez votre emploi à la fin d’un contrat ou suite à une rupture conventionnelle, je vous invite à vous inscrire à Pôle Emploi avant de vous expatrier au Québec. Il faudra bien évidemment suspendre vos droits pendant votre expatriation, mais l’avantage, c’est qu’ils seront rétablis dès votre retour (si vous partez 3 ans au maximum).
Malheureusement, si vous démissionnez, vous n’aurez pas le droit au chômage.
Résilier vos abonnements
N’oubliez pas de mettre fin à tous les contrats en cours. Electricité, internet… Cela vous permettra de partir l’esprit libre !
Concernant le téléphone, c’est à vous de voir ce que vous voulez faire. Les forfaits téléphoniques sont vraiment très chers en France, surtout si on veut beaucoup de data internet.
Personnellement, j’ai fait le choix de conserver mon forfait français chez Orange. Cela me permet d’avoir 8Go de data au Canada et aux USA et appels et SMS illimités.
Pour avoir un numéro canadien, j’utilise une application gratuite qui me donne un numéro valide ici. L’application fonctionne avec la wifi ou de la data. Je vais être honnête, ça ne fonctionne pas 100% du temps… Mais ça reste quand même plus économique et pratique pour moi.
L’expatriation au Québec : un choix important
J’espère que cette check-list des choses à faire avant de s’expatrier au Québec vous aidera à préparer votre départ sereinement !
Prendre la décision de s’installer à l’étranger n’est pas un choix facile, mais c’est une opportunité unique. Que vous choisissiez de rester le temps de votre PVT ou que cette expérience à l’étranger dure plus longtemps, vous serez forcément transformé par cette aventure, de la meilleure des manières !
N’hésitez pas à aller lire mes autres articles sur l’expatriation :
Laissez un commentaire :)
J’y répondrai au plus vite !0 Commentaires
N’hésitez pas à me laisser un commentaire !