Carnet #6 – Être maman expatriée, mon premier ressenti

Je vous l’annonçais il y a quelques temps dans mon carnet #5, j’étais sur le point de devenir maman. Si vous êtes abonné à ma newsletter, vous savez que mon petit bout de chou est arrivé avec un peu d’avance à la fin juin !

Mon conjoint et moi avons accueilli notre petit Malo, un bébé absolument parfait.

Voilà donc 1 mois que tout mon temps est consacré à mon bébé ou à récupérer les heures de sommeil perdues !

J’avais prévu pas mal de choses avant son arrivée, notamment d’écrire des articles en avance. Mais vous vous doutez bien que mes plans ont quelque peu changé avec l’arrivée anticipée de mon bébé. Cela explique pourquoi c’est plus calme sur le blog et les réseaux sociaux en ce moment…

Quand j’aurai récupéré un peu d’énergie et de temps, je vous préparerai un article complet sur la maternité au Québec, mais j’avais envie de vous donner un petit aperçu.

Être maman expatriée, ça se passe comment ?

Mes premières sensations sur la vie de maman en tant qu’expat’.

Un long congé maternité

Je commence par le vrai gros avantage d’avoir un enfant au Québec : le congé maternité. Je suis résidente permanente depuis 1 an maintenant, j’ai donc les mêmes avantages que n’importe quelle québécoise.

Je peux donc bénéficier du congé maternité et du congé parental en vigueur dans la province. Il existe 2 types de régimes : un est plus long, mais avec moins de revenus, l’autre est plus court mais mieux rémunéré.

J’ai personnellement choisi le régime particulier qui est plus long. J’ai donc le droit à 18 semaines de congé maternité et 32 semaines de congé parentale, soit environ 1 an de congé !

Les 25 premières semaines sont rémunérées à hauteur de 70% du salaire et les 25 restantes à hauteur de 55%. Parfois, les employeurs peuvent ajouter un complément. Par exemple, mon entreprise complémente ce revenu pour que j’atteigne 100% de mon salaire les 16 premières semaines du congé : un vrai luxe !

Côté papa, mon conjoint a eu 5 semaines de congé paternité et je peux lui donner autant de semaines de congé parental que je souhaite. Chaque situation est donc unique !

Quoi qu’il en soit, avoir un long congé maternité est vraiment une chance dont je compte bien profiter ! Si ça vous intéresse d’en savoir plus, je vous invite à lire mon article sur le congé maternité au Québec.

Un suivi médical chaotique

J’en ai déjà parlé, le système médical au Québec est un peu compliqué. Ici, quand on est malade, il faut consulter un médecin de famille. Le problème, c’est qu’il y en a très peu. Je suis sur liste d’attente depuis 2 ans et la moyenne d’attente est d’environ 4 ans… Quand on est malade, il faut donc aller dans des cliniques sans rendez-vous qui ont souvent une très mauvaise réputation…

Pour les bébés, c’est un peu différent. Au Québec, les pédiatres ne s’occupent que des enfants malades. Il faut donc aller voir un médecin généraliste pour les suivis médicaux ou les petits rhumes. Bébé doit donc aussi avoir un médecin de famille. Heureusement, ils sont prioritaires, donc on ne devrait pas attendre trop longtemps, mais ce sera plusieurs mois au minimum, c’est certain.

Les premières semaines, c’est donc une infirmière qui fait le suivi de poids et qui s’assure que tout va bien pour bébé.

Apprendre la gérer la distance avec la famille

C’est le point qui m’angoissait le plus et qui est définitivement le plus dur à gérer. En m’expatriant à Montréal, j’ai fait le choix, involontairement, d’être loin de ma famille et notamment de mes parents.

Quand on est jeune, qu’on sort, qu’on profite de la vie, on ne pense pas autant à cette distance. Mais quand on devient parent, c’est autre chose.

D’autant plus que, comme vous le savez, mes parents sont hôteliers et ne peuvent donc pas venir à Montréal autant qu’ils le voudraient.

Je compte donc avec impatience les jours avant de pouvoir rentrer en France pour présenter mon fils à ma famille. Et en attendant, je fais beaucoup d’appel en visio pour être sûr de leur faire vivre autant de moments que possible. Et puis moi, ça me rassure de savoir qu’ils sont présents pour répondre à mes questions et me donner des conseils !

Ce n’est pas pareil qu’en vrai, mais on fait au mieux pour essayer de compenser cette distance.

Bref, tout ça pour dire que je fonds d’amour pour mon bébé. Je profite autant que possible des avantages offerts par le Québec, mais il est certain que je n’avais pas anticipé que le manque de ma famille serait si présent.