Retour en France : le bilan 1 mois après

Voilà déjà 1 mois que j’ai quitté le Québec et que je suis revenue en France. Le temps a filé à toute vitesse et je n’ai rien vu passer. 

Je ne suis pas encore tout à fait installée dans mon nouveau chez-moi, mais je ne suis plus au Québec non plus. Il y a encore pas mal d’émotions qui se mélangent 1 mois après… 

Alors j’ai pris le temps d’écrire un peu ce qui m’est passé par la tête ces dernières semaines. Je ferai pareil 3 mois, 6 mois et 1 an après .

Comment je me suis préparée à rentrer ?

Déjà, je trouvais important de parler un peu de “l’avant”. On m’a toujours dit qu’il était important de vivre un retour au pays comme une nouvelle expatriation. Je suis donc revenue dans cet état d’esprit. 

Ça faisait presque 10 ans que j’avais quitté la France pour Montréal. En 10 ans, le monde a continué de tourner, mes proches ont continué de vivre, et moi aussi. Tout a changé, alors ce serait bête de croire que tout va être comme avant.

Je pense que c’est vraiment important d’avoir en tête qu’on ne va pas retrouver ce qu’on va quitter. Même s’il y a des similitudes, qu’on retrouve une culture dans laquelle on a grandi, le monde évolue. En pensant qu’on va retrouver exactement ce qu’on va quitter, c’est sûr qu’on va droit dans le mur.

Les premiers jours après le retour en France

Les premiers jours après le retour ont été vraiment particuliers. Déjà, parce que je suis rentrée sans mon amoureux, qui est resté une dizaine de jours en plus à Montréal pour finaliser le déménagement. 

J’étais donc seule pour m’occuper de mes 2 enfants. Et même si mes parents et ma famille m’ont énormément aidée, la nuit, je devais gérer les pleurs de mes 2 enfants en solo. Autant vous dire que mes nerfs ont été mis à rude épreuve !

Mais au cours de ces 4 dernières semaines, j’ai vraiment ressenti pas mal de choses.

Le manque de mes amis

Le vrai truc qui m’a frappé, c’est le manque de mes amis du Québec. 

Je ne les avais quittés que depuis quelques jours, mais me dire que leur vie continuait, qu’ils se retrouvaient sans nous désormais, ça m’a fait de la peine. C’est drôle, parce que ce n’est pas un sentiment que j’ai eu vis à vis de mes amis français quand je me suis installée à Montréal !

Ça fait 1 mois maintenant, ça va mieux. Mais je pense tous les jours à eux. Je me demande ce qu’ils sont en train de faire, je calcule l’heure qu’il est au Québec. 

C’est essentiel pour moi de garder le lien qu’on avait avec eux. Alors on s’est créé des groupes Messenger et WhatsApp et on s’envoie des messages très régulièrement. On a prévu de se faire des visios. Et j’ai bien hâte qu’ils viennent nous voir à Saint-Malo !

Les moments de doute

Il y a des moments de doute aussi. Est-ce qu’on a fait le bon choix ? On avait une bonne situation au Québec, un groupe d’amis solide, notre fils s’y plaisait beaucoup… Alors est-ce égoïste d’avoir voulu tout quitter ? Je me pose encore la question 1 mois après. 

Mais comme je vous en parlais dans ce post Instagram, les dernières semaines à Montréal ont été vraiment difficiles. Donc pour le moment, je profite vraiment de ce nouveau chapitre.

Je sais qu’il va y avoir des moments de doute régulièrement. Alors c’est important ce bien s’occuper et de lancer des nouveaux projets. On fait aussi beaucoup d’activités avec notre fils de 3 ans pour ne pas qu’il s’ennuie.

Gérer des choses auxquelles je ne m’attendais pas

Par exemple, je ne m’attendais pas à ce que mon fils de 3 ans me réclame la maison de Montréal. 

L’adaptation s’est assez bien passée pour lui, mais il a quand même fait pas mal de grosses crises au début. Dans ces moments-là, il réclamait beaucoup la maison de Montréal et sa chambre. Dur dur pour mon petit cœur de maman…

Au bout d’un mois, il nous parle encore souvent de choses qu’il faisait à Montréal. Mais il n’a pas vraiment conscience que c’était dans un autre pays, presque d’une autre vie…

Les choses qui m’ont marquée à mon retour en France

Comme je vous le disais, la vie a changé en 10 ans. Je découvre donc des choses dans mon nouveau pays. 

Ici, on tape les cartes bancaires sur le TPE, mais il faut quand même faire le code ; Gifi est l’équivalent du Dollarama canadien, sauf qu’on trouve quand même des trucs à 40 euros ; il y a plein de nouvelles enseignes qui n’existaient pas quand je suis partie… Bref, plein de choses nouvelles ! Mais voilà certains des points qui m’ont le plus interloquée.

Les routes sont hyper étroites ! 

A chaque fois que je conduis, je me fais la réflexion et je me demande toujours si 2 voitures peuvent vraiment se croiser !

Ça change vraiment des boulevards québécois. Et pourtant, quand je conduisais à Montréal, je trouvais ça normal. Ici, toutes les routes me paraissent vraiment petites. 

Même chose pour les places de parking : tout est minuscule ! C’est vrai que notre voiture est assez imposante. Mais tout de même !

Le rayon des yaourts est fou !

Des dizaines de mètres de yaourts, plein de variétés différentes, des saveurs, des goûts, des textures variées… C’est la folie comparé à ce qu’on trouve au Québec. 

Globalement, il faut le dire, c’est un bonheur d’aller au supermarché et de (re)découvrir tous ces produits qui n’existent pas (ou peu) au Québec.

Je prends un vrai plaisir à acheter de la pâte feuilletée ou du saucisson artisanal sans avoir à dépenser un demi salaire ! La variété des produits congelés fait rêver aussi. J’ai vraiment l’impression que je vais pouvoir varier mes menus beaucoup plus facilement ici.

Beaucoup plus de fumeurs

Alors je ne sais pas si c’est parce qu’il fait – 20°C au Québec l’hiver, ou grâce à la loi qui interdit de fumer à moins de 9 mètres d’une porte, ce qui freinerait les fumeurs, mais on voit beaucoup plus de fumeurs en France. 

Je ne suis pas fumeuse et je DÉTESTE l’odeur de la cigarette, alors c’est vraiment quelque chose qui me choque.

J’espère vraiment que ça va changer dans les prochaines années car ça me gêne beaucoup, surtout vis-à-vis de mes enfants.

Les gens sont sympas !

Alors là, je vais peut-être m’attirer les foudres… Mais la réputation des français n’est pas très bonne chez les français du Québec. 

Tout le monde nous disait que les français étaient tous des râleurs, désagréables. Que ça nous ferait un choc de rentrer.

Mais je dois dire que jusqu’à maintenant, je trouve tout le monde hyper sympathique. Que ce soit dans la rue ou dans les magasins, les gens sont polis, courtois, souriants. Comme quoi, les clichés ont vraiment la vie dure !

Certes, comme partout, il y a des “cons”. Mais globalement, je suis agréablement surprise.

Il y a beaucoup de choses différentes pour les enfants

Déjà, l’école commence à 3 ans, contre 5 ans au Québec, ce qui fait une vraie différence. Mais surtout, les horaires ne sont pas les mêmes : ici, pas d’école le mercredi et je dois dire que ça fait une grosse différence aussi. On était habitué à avoir des semaines pleines sans enfant. Il faut concilier ça avec la vie professionnelle.

Concernant les activités, je dois dire que l’avantage est au Québec.

En France, on a trouvé presque aucune activité pour mon fils de 3 ans, car tout commence à 5 ou 7 ans… À Montréal, on avait des cours parents-enfants dès 18 mois ! 

Et ce que j’aimais vraiment, c’était que les cours fonctionnaient par saison. On pouvait par exemple prendre des cours de foot pour la session d’automne de septembre à décembre. Comme ça, si ça ne nous plait pas, on peut changer ou arrêter à la fin. En France, l’inscription se fait pour 1 an.

En revanche, le prix des activités est bien plus faible en France. On paye pour 1 an ce qu’on payait pour une session au Québec.

En résumé : le bilan 1 mois après être rentré en France

La vie est douce à Saint-Malo. Les sorties au parc le soir ont été remplacées par des jeux sur la plage. On voit la mer tous les jours. Je me sens vraiment chanceuse d’avoir ce paysage sous les yeux et de voir mes enfants grandir dans cet environnement. 

Pour autant, je ne me sens pas encore complètement “chez moi”, même si j’ai bien conscience que Montréal n’est plus ma maison non plus. Mais j’aime construire notre petit cocon pour en faire un endroit à notre image.

Ça ne fait qu’un mois bien sûr, et même si mes amis du Québec me manquent, je n’ai pas de regret. Ma France m’avait manqué et même si elle a changé, je suis contente de l’avoir retrouvée.

Prochain bilan dans 2 mois. Ça fera 3 mois qu’on est là, on verra si je suis toujours dans le même état d’esprit !